Du sens ou du sang à la Une .
Pour augmenter son tirage et sa trésorerie, le journal « Le Monde » pourrait, donner de la voix au criminels de guerre, tueurs en série, tortionnaires, violeurs en prenant en charge les frais des journalistes et en améliorant l’ordinaire d’une profession, souvent à la recherche d’une amélioration de pouvoir d’achat et d’un statut plus stable. L’information sensationnelle serait vécue par la rédaction comme une avancée sociale .Les questions seraient certainement libres et les réponses ,probablement relues par l’interviewé .Chacun gardant sa liberté d’expression .On imagine la Une ;avec la photo du criminel de guerre posant ses bottes de cuir sur des cadavres mutilés Le tirage de 400 000 exemplaires laisserait place au million,et renflouerait rapidement le déficit de l’ imprimerie .Très vite ,la banalisation ,à la une de ces » hors d’Homme »obligerait à trouver de nouveaux bouchers et débouchés ,toujours plus près du caniveau,toujours plus abject .Comment faire redescendre la soif d’information lorsque l’on place la barre aussi haut .Comment ne pas inciter et accompagner ces « héros » dans leur folie meurtrière lorsqu’ils sont les promoteurs de grands tirages .Est ce pourtant ce chemin que doit prendre la presse pour attirer et fidéliser ses lecteurs .Ne faut il pas plutôt se poser la question de la qualité ,du sens et de la pertinence des informations ,de la justesse des opinions,de la multiplicité des points de vue. Le lecteur ne cherche pas qu’un copier coller de dépêche d’agence .Il attend une opinion, une éthique, une politique éditoriale qui ne sacrifie pas l’idéal de la Presse aux pression des marchés .C’est donc par du sens et non du sang qu’un journal doit trouver son équilibre éditorial et financier .Pour l’instant tout va bien au » Monde »D’autres, peut être ont, des tentations moins avouables……….
Igor deperraz