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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

amina plus

Springs break Sida

L’épidémie de Sida n’a jamais quitté notre imaginaire et notre appréhension de la vie depuis son apparition. Michel Foucault fut le premier à s’éteindre en direct suite à sa rencontre furtive avec un médecin américain. Depuis les trithérapies ont amélioré l’espérance de soi, mais n’ont pas réglé la notion même d’exclusion sociale. Le Sida est toujours considéré comme une maladie d’homo et donc touchant un interdit religieux. Les homosexuels, les prostitués, les toxicomanes et les étrangers en précarité sont les groupes les plus touchés par le virus. Il est donc très difficile dans un pays comme la France qui ne cesse de prendre des lois contre l’homophobie, le racisme de cibler une prévention sur un groupe discriminé. Dans l’imaginaire collectif, le VIH est un syndrome punitif. Il ne frappe pas à l’aveugle, mais contamine les désobéissants. Des millions de morts de plus tard ,nous en sommes toujours à ruminer quelques interdits sociaux pour nous cacher cette vérité cruelle . Le Sida, comme les jeux de hasard touchent à l’aveugle ses joueurs. Il suffit de jouer pour pouvoir gagner. Quel parent aujourd’hui ne pense pas à la première rencontre amoureuse de son fils ou de sa fille. Springs Break sida ! Plomber sa jeunesse au sortir d’une soirée par trop arrosée ou pour l’expérience d’une seringue contaminée ! Le silence est diffus, la maladie pour les autres. Si l’on ne cesse de répéter qu’il faut se protéger,  que le préservatif et le dépistage restent obligatoires, chacun sait au fond de lui-même que ce discours n’est qu’incantatoire et ne correspond à aucune réalité sexuelle. Le risque existe et il n’y a aucun vaccin à ce jour pouvant freiner l’évolution de l’épidémie. Il faut donc se résoudre comme pour le cancer à vivre ensemble. Ne plus discriminer les porteurs du VIH et peut-être ne plus continuer à faire de la protection le seul discours de santé publique. Une rhétorique qui stigmatise encore plus ceux qui sont coupables de ne pas avoir mis de ceinture de sécurité

Igor deperraz

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