L’adieu des sociaux démocrates aux utopies constructives.
L’université d’été du parti socialiste n’aura pas fait émerger de nouvelles idées sociales démocrates dans ce contexte de crise financière. Les grandes idées généreuses de redistribution de la richesse se heurtent aux déficits budgétaires abyssaux et à la persistance d’un chômage de masse non maîtrisée.
Travailler moins lorsqu’une partie de la population ne peut travailler ou est obligée de survivre de petits boulots. Prendre et surprendre l’argent des riches lorsque les flux du capital ne sont plus contrôlables enterrent définitivement toute tentative de contrôler un marché libéré de sa critique Marxiste par la globalisation.
L’international capitaliste a eu le pas sur l’Internationale socialiste.
Devant cette forteresse de l’enrichissement sans cause, les idées sociales et les partis européens qui les soutiennent sont amenés à proposer des rustines plus que des révolutions.
On attendrait d’une opposition socialiste qu’elle propose des Nationalisations de Banques, une fonctionnarisation accrue pour maintenir et amplifier les services publiques, une réduction du temps de travail, la gratuité des transports, un plafonnement des revenus supérieur à 100 000 euros, un impôt à 80 pour cent sur les droits de succession, une armée de conscrit pour défendre la patrie, l’égalité des hommes et des femmes dans la société civile, le mariage homosexuel etc. Il n’y aurait peut être aucune de ces propositions auxquelles nous souhaiterions adhérer mais elles auraient le mérite d ‘être discutées, amendées et donneraient aux électeurs des choix de société.
En laissant ce champ des utopies aux parties d’extrême droite, peu regardants sur la cohérence de leurs propositions et soucieux de légitimité, les partis sociaux démocrates européens privent nos sociétés de rêves et d’espoir au profit des idées brunes d’un fascisme toujours en sommeil.
Igor deperraz