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Chroniques matinales

Chroniques matinales

Par deux points de vue passent une ...droite. Par un point de vue passe une gauche ou le contraire. Des chroniques et photographies publiées dans les journaux: "LE MONDE", "Le MONDE MAGAZINE" "LE MONDE TÉLÉVISION""LE NOUVEL OBSERVATEUR", "Le nouvel obs .fr","Les INROCK...", "LA TRIBUNE DE GENÈVE", "POLITIS",Action communiste .les informations dieppoises le réveil L'anticapitaliste, "La FRANCE "AGRICOLE",La Manche libre.fr "le Plus"."La VIGNE", "SINE mensuel "La Manche libre.fr" accréditation festival Albi, fête de l'Humanité. festival off Avignon. (plus de 1000 chroniques publiées) chroniques et flash info à Radio FMR Jusqu'à 2500 visites par jour....! événements ,photographies Igor Deperraz Normalien . études de cinéma à Paris-Sorbonne. jury Petits Molière Téléphone 0785473094

Publié le par igor deperraz

 

 

 

 

 

 

 

 

Trace de sillon

 

 

Le disque de chlorure de polyvinyle traverse le temps depuis qu’il a fait  ses premiers pas en 1946 au USA .Toujours présent dans les bacs des disquaires et retournant régulièrement sur les vieilles platines des passionnés, la pointe de diamant de 25 microns laisse échapper un son unique aux modulations inégalées. Un mélange de grésillements et de dynamique. Traceur incontournable de la mémoire et du temps, il imprime l’histoire particulière  du sillon .On assiste aujourd’hui au  grand retour de la  galette, après des années de règne du cd qui finissait  généralement  sa vie comme  épouvantail  à moineaux dans un arbre du Languedoc. L’aventure du rouleau aplati est celle aussi de la pochette, œuvre d’art incontournable  de la culture populaire ,précurseur des Tags et autres peintures urbaines .Le disque s’affiche ,se décline sous toutes ses formes .Montage et concept album ,le disque de téléphone découvrant la pudeur du groupe en tirant le disque de sa pochette ,poésie et bd dans les disques de Maxime Leforestier des années 70,poster des disques des beattles .Pour les Maniaques du diamant et les artificiers du bras de lecture,écouter de la musique est ,tout à la fois un plaisir des oreilles ,des yeux et de la manipulation. Accrocs du mange-disque, chassant la poussière dans tous les creux, le disque est un plaisir a consommé avec tous ses sens. Les libérateurs numériques qui lancèrent le compact disc en 1983 en sont pour leurs frais, la musique compressée, embaumée dans des suites infinies de chiffres binaires a migré vers le support intemporel et virtuel du mp3. Nos enfants resteront orphelins de cette culture commune de la pochette et du son. Le support musique s’affichant dorénavant  en streaming sur des écrans dont la capture est matériellement  impossible .Sans mémoire ni trace de passage dans le monde de l’enfance et de l’adolescence, les souvenirs  se liront ils en steaming sur des espaces virtuels agrémentés de publicités tapageuses. En abandonnant aux chiffres la sensibilité du signal analogique, les compagnies de disque ont scié le bras du tourne disque sur lequel elles étaient assises confortablement. Il se peut qu’en mettant la charrue avant les bœufs ; le sillon s’en fut allé pour mieux renaître de ses cendres.

 

 

Igor deperraz

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