Primates en primaire
Lorsque les socialistes pensent réforme et programme, ils se tournent naturellement vers l’école primaire pour continuer l’œuvre de construction et déconstruction menée depuis vingt ans par les gouvernements successifs.
Par une curieuse dialectique, Ils proposent de payer plus pour travailler plus. Du déjà vu lexical qui cache en réalité la pauvreté de l’analyse du Parti socialiste sur ce sujet. En vingt ans les instituteurs ont perdu les secrétariats de Mairie, les logements de fonction, les Ecoles Normales .Ils ont subi la modification des programmes au rythme des ambitions ministérielles .L’enseignement de l’informatique de l’anglais ou de l’allemand sont venus s’ajouter aux multiples disciplines enseignées. Les évaluations et les documents les plus invraisemblables ont rempli des tonnes d’étagères d’armoire.
Les études surveillées sur le temps scolaires ont été introduites et supprimées. La semaine est passée à quatre jours pour les élèves et on envisage aujourd’hui de revenir en arrière.
L’enfance aurait-elle subi en 20 ans un tel chamboulement intellectuel qu’il soit nécessaire de mettre en chantier permanent les hussards de la République.
En reportant l’age de départ à la retraite de 55 ans l’Etat a nié d’un trait de plume la pénibilité d’un métier que tout parent s’accorde déjà à considérer comme fatiguant.
Ne serait-il pas temps d’envisager de retourner définitivement au bon sens et à la raison.
Redonnons aux instituteurs leurs noms, leurs écoles normales, leurs modestes salaires et leurs logements de fonction .Ils n’ont point besoin d’argent mais de temps et de sérénité pour normer des enfants pris trop souvent dans les aléas des changements familiaux .La gauche prendrait-elle les enseignants du primaire pour des primates en continuant de promettre des cacahouètes en guise de projet de société.
Igor deperraz