Presse en bulles
La bande dessinée vit son âge d’or, il suffit de fréquenter quelques salons pour s’apercevoir que ce genre littéraire pictural touche les 7 à 77 ans. Si la Presse traditionnelle est en crise, le documentaire et le reportage BD font un carton. L’avenir de la Presse écrite passera peut être par cette forme centenaire d’expression. Les « pigeons » venus des Start up y croient et n’hésitent pas à investir le secteur pour lancer leur propre maison d’édition. Ces nouveaux éditeurs réinventent le travail participatif et mettent en place de nouvelles façons de vivre l’entreprise. Le statut d’auto entrepreneur est majoritaire mais au-delà du statut juridique, c’est bien dans l’esprit de la firme à la pomme que l’on exprime son travail. La collaboration est européenne et la compétence prime sur le diplôme. Séverine Dalla libéra a quitté son travail d’ingénieur chimiste dans le domaine des peintures militaires pour lancer sa propre maison d’édition. C’est une rupture avec le confort que lui procurait un emploi stable et bien rémunéré mais aussi un pari sur cette forme d’entreprise que représente l’auto entrepreneur. Elle espère développer son activité dans cette liberté retrouvée. La force de ce secteur est de ne pas dépendre pour sa survie des pesanteurs syndicales. Pour autant tout n’est pas rose chez Tintin, la précarité est une réalité qu’il faut prendre en compte. Verra t on enfin la Presse nationale s’emparer de la bande dessinée et lira-t on un jour en première page du « Monde »un petit texte à la place du dessin de Plantu, le reste étant couvert de planches relatant les infos du jour ?
Igor Deperraz