Pourquoi je n’ai pas couché avec DSK ?
Dsk deviendra dans quelques années un de ses personnages à la Zola que l’on cite
Pour désigner un Casanova moderne imprimant involontairement son nom dans le dictionnaire des noms communs. Le déballage réussi de la vie sexuelle d’une journaliste d’un quotidien national qui n’hésite pas à transgresser toutes les règles déontologiques pour sombrer dans le voyeurisme le plus sordide ne peut qu’inciter la Presse à recourir à l’investigation Trash pour vendre du papier. Le centre de gravité du fonctionnaire international le mieux payé du Monde est redescendu à une hauteur moins cérébrale que lors de sa prise de fonction. La question que l’on pourrait finir par se poser n’est plus avec qui DSK a couché mais avec qui n’a-t-il pas couché ? Pour avoir croisé le grand homme, je dois avouer que moi aussi, je n’ai pas couché avec celui que certains n’hésitent pas à qualifier de Don Juan. Nous n’avons donc pas eu le temps de prendre un verre dans une célèbre brasserie près de la Bastille et encore moins de grimper quatre à quatre les escaliers d’un appartement bourgeois vide et désert pour parler de Poésie. Je peux donc aujourd’hui révéler à la France entière que nos regards se sont croisés une fraction de seconde. Je n’ai pas l’intention d’écrire un livre pour relater tous les détails de cette rencontre inoubliable pour moi mais si l’on insiste je me confierais à qui veut bien l’entendre pour dire comment cela s’est passé. Laisser moi le temps de rallumer une bonne vieille pipe pour que mes idées s’éclaircissent et tout redeviendra limpide. Non je le confesse, je n’ai pas couché avec DSK et je suis prêt à en invoquer toutes les raisons. Faut-il donc une Morale à ces histoires où Faut-il pratiquer la politique de l’autruche ? Les mémoires de Casanova sont une littérature remarquable, elles prouvent que l’on peut un jour espérer lire des écrits d’une vie bien singulière de la propre main de celui qui n’en finit pas d’avoir vu l’ours qui a vu l’ours.
Igor deperraz