Point Presse
Les blogs, commentaires et courriers envahissent depuis la révolution « point deux » du web le marché de l’information et de la presse. Les anglo-saxon, pionniers dans l’exploitation de cette matière première bon marché ont été les premiers, après les déconvenues du Huffington post à poser la question du statut de ces écrits. A la lecture de cette production considérable, il se dégage trois grandes catégories. La première relève du classique courrier du lecteur, on y exprime son accord où l’y on relève un subjonctif mal employé ; les chefs de rubrique l’utilise pour une opinion qui pourrait heurter le lectorat traditionnel. La deuxième porte le nom de commentaire sur les « .fr ». Ce commentaire peut aller de l’insulte à la réécriture de l’article en cause. La troisième est l’article « sans papier » qui se glisse dans le fil de l’info. L’ensemble participe au flux continu de l’information et représente à lui seul aujourd’hui un journal gratuit. Le secteur étant en difficulté et la cooptation étant la règle dans la Presse comme dans d’autres corps de métier, on joue sur l’effet d’aubaine, «le héros d’un jour » pour dynamiser les ventes et faire monter les audiences. Aujourd’hui, on est dans la situation où l’on demanderait à des musiciens de venir jouer dans une salle de spectacle gracieusement sans jamais se poser la question de leur pérennité ni à terme de la baisse de qualité de leur participation. Si aucune réflexion n’est menée sur ce phénomène, il n’y aura bientôt plus de poissons dans les filets. On peut donc se dire qu’il y aura toujours un vivier de bonnes volontés pour alimenter cette ressource inépuisable tant la demande est supérieure à l’offre. A regarder de plus prêt et à lire la ce corpus d’écrits, on y retrouve très souvent les même signatures sur le long terme. Si la réponse n’est pas dans le pré, elle est entre les mains des certificateurs de la Presse. Point Igor Deperraz