Présidant avec un a
Les candidats à la présidentielle ne manquent jamais une occasion de rappeler le rôle symbolique de la fonction. Le Président peut, par sa parole réformer, amender et adapter la société dans ses moindres recoins. L’orthographe à la française fait partie de ses questions nationales qui emprisonne et empoisonne la vie quotidienne .La compétitivité des entreprises ou l’employabilité passe peut être par une simplification radicale de règles obsolètes et désuètes ?
La complexité de notre langue est le fruit de la volonté des élites de ne pas se départir du latin et de ses marqueurs linguistiques .Nous avons cumulé les difficultés sans pour autant gagner en lisibilité. L’orthographe est devenue aujourd’hui le premier marqueur social freinant l’innovation et la fluidité des rapports sociaux. « Les fautes » culpabilisent et excluent une grande partie de la population sans qu’elles n’aient une quelconque incidence sur la compréhension et la cohésion de la langue nationale.
Il serait du devoir d’un Président de la République, qui n’est pas dans la constitution un chef de gouvernement de se saisir de ce type de sujet. En proposant une simplification radicale de l’orthographe, les français auraient l’occasion de se réconcilier avec l’école sans que l’Etat n’ait à dépenser ou embaucher des enseignants supplémentaires.
Ces grands sujets qui grèvent trop souvent le quotidien des gens intéresseraient certainement plus les électeurs à ce type d’élection que des questions éphémères mettant en musique le taux de la TVA.
Igor deperraz