Ordre amoral chez les Kanaks
« L’ordre et la morale » n’est pas à proprement parlé un film et à ce titre ne peut figurer comme tel dans une rubrique de critique cinématographique. Mathieu Kassovitz s’en est longuement expliqué lui-même. La censure militaire ayant mis à l’écart les journalistes, il y avait urgence à relater ce qui s’était réellement passé à partir du 22 avril 1988.Ce que tente de relater le film avec une grande honnêteté, c’est la méconnaissance ethnologique de la Nouvelle Calédonie par les autorités françaises. Ce qui c’est joué dans la prise d’otage d’Ouvéa, c’est notre incapacité physique à contrôler l’exercice démocratique d’une armée loin du Politique.
Ni la Presse, ni le Politique n’ont pu s’opposer à l’ordre militaire.
L’intérêt de ce docu fiction est de nous rappeler que les forces armées doivent rester au service de la République et de sa devise, liberté égalité, fraternité.
Le referendum qui aura lieu en 2014 n’est qu’un leurre de plus que l’on agite pour masquer la réalité économique de ces îles éloignées .Jamais la puissance coloniale et son cortège de privilèges et privilégiés ne quitteront cette partie du monde. Quelque en soit le prix à payer pour ce peuple pacifique et fragilisé par sa culture humaniste .Le Nickel aura raison des droits de l’homme et des grands discours enflammés tenus dans les institutions internationales par les politiques de toutes tendances.
Ce témoignage porté à l’écran anticipe, non sans raison une probable intervention militaire qui rétablira l’ordre et la Morale en Nouvelle Calédonie en 2014.
Igor deperraz