Michel Onfray dans une tribune ouverte en faveur d’un candidat réformiste du parti socialiste exprime sa croyance et son idolâtrie pour la fonction présidentielle avec tout l’ « emphrase »que l’on lui connait .Grand pourfendeur des religions et de la freudisation des esprits, le philosophe épris de politique se perd dans des lieux communs. Un président n’est pas un guide spirituel chargé de la toute puissance paternelle. Il n’est que le représentant ponctuel d’une expression collective aux aspirations contradictoires. La relecture en profondeur de Castoriadis donnerait quelques éclairages sur le projet imaginaire de la société. Quel qu’il soit ou quelle qu’elle soit le prochain locataire de l’Elysée n’aura ni le temps, ni l’espace pour réformer un pays aux rouages complexes et ancestraux Prenons un exemple simple et parlant, i l n’y a pas assez de taxi à Paris, le système des licences est absurde et Kafkaïen. Quelle autorité morale et supérieure incarnant l’Etat réformera ce système ? Qui abolira de sa hauteur les régimes spéciaux de retraite ? Le Président de la République paiera t’il enfin son loyer à Paris ? Le temps d’amorcer la réponse et notre élu se retrouve à la porte de son palais. Lorsque François Mitterrand voulu amplifier sa politique ; l’opinion lui imposa une cohabitation. La rue acceptera telle de s’aligner sur les positions d’une République exemplaire ? La politique n’est pas la Politique d’’Aristote .Quelque soit le candidat qui arrivera en tète, la question demeurera : Que voulons nous collectivement pour nos enfants et sommes nous prêt dès aujourd’hui en l’absence même d’une idole à changer. Point besoin de Président de la chose publique pour l’exemplarité et l’équité…………
Igor deperraz