A Omar le Syrien
Mourir pour des idées ou mourir parce que l’on est né quelque part, c’est toujours mourir. Deux journalistes occidentaux Marie Colvin et Rémi Ochlik et deux jornalistes syriens dont Omar le Syrien ont payé de leur vie leur courage à relater l’indescriptible assassinat perpétué par le clan de Bachar el Asssad soutenu par la Russie de Poutine. Deux morts de trop pour la communauté internationale qui regarde en spectateurs aguerris les bombardements sur la ville d’Homs. Repérés par leur téléphone satellitaire et par une trop grande confiance en leur statut d’occidental, ils ont été les proies faciles des bouchers syriens. L’appel à une évacuation d’urgence d’Edith Bouvier et de Paul Conroy ne peut nous laisser indifférent et nous souhaitons que leur transfert soit réalisé dans le respect des conventions internationales si ce mot peut encore avoir un sens pour un pays largement occupé par des criminels de guerre. Des milliers de blessés qui n’ont pas la chance d’être bien né vont mourir faute d’être opéré et cela est aussi insupportable. Les rapatriements sanitaires ne peuvent être une assurance occidentale portant le message qu’une vie européenne vaut plus qu’une vie syrienne. Quel ordre de priorité dans l’urgence va mobiliser une ambulance ? Combien d’enfants se verront priver de secours et de rapatriement d’urgence parce qu’ils ne disposent pas du statut de journaliste. Etre bien né continue en ce début des 21 siècles à établir les priorités sur le prix que l’on accorde à une vie et l’ordre que l’on donne aux évacuations d’urgence sur les théâtres de guerre. Une question délicate et peut être choquante que l’on peut se poser devant ce paradoxe. L’inégalité d’accès aux urgences en question sans réponses…
Igor deperraz