Olivier Besancenot aux orties
Olivier Besancenot a gagné son procès contre l’ancien distributeur du Tazer, cette arme électrique qui continue à faire débat. L’ancien patron du NPA avait été « espionné » par des détectives privés dont un ancien policier reconverti dans la filature. Cet intellectuel de 38 ans titulaire d’une Licence d’Histoire a pris comme ses aînées de la gauche contestataire le chemin de la Poste. Les centres de tri accueillant tous les étudiants à la recherche d’un Monde ouvrier idéalisé.
La justice a donc condamné Antoine Di Zazzo à 15 mois d’emprisonnement avec sursis et 10 000 euros d’amende pour des faits graves ayant mis en cause la carrière politique d’un responsable politique national. On peut s’interroger sur la l’efficacité pédagogique d’une telle décision. Dans cette affaire Olivier Besancenot dont on peut être en total désaccord politique a subi une atteinte grave à sa vie privée. Son retrait de la vie politique n’est pas étranger aux tenants et aboutissants d’une surveillance illégale.
La protection des syndicalistes et des hommes politiques n’est pas aujourd’hui assurée d’une façon convenable et démocratique. L’intimidation, le harcèlement et le blocage des carrières expliquent en partie le faible taux de syndicalisation en France. Tout représentant syndical est la cible potentielle après son mandat de l’acharnement discret et sournois de ses employeurs .Car si la loi le protège pendant l’exercice de ce mandat, elle n’envisage rien après. Si l’on suit ce jugement, on peut se demander si de telles pratiques qui prospèrent dans les grands groupes de la Distribution vont être découragées. La lutte du pot de fer contre le pot terre .un éternel de la condition salariale française.
Igor deperraz