Peillon Hamon en espèce
La défaite socialiste aux municipales n’aura pas provoqué que la mise au rebut de milliers d’élus entreprenants et dévoués pour leur commune, elle implique inévitablement un retournement de situation dans l’application de la réforme des rythmes scolaires.
Ces nouveaux élus de droite représentent aujourd’hui le seul contre-pouvoir politique à l’hégémonie socialiste. Quelle que soit leur bonne volonté dans l’application de la réforme Peillon, ils n’auront aucun intérêt à voir réussir un projet porté à bout de bras par la majorité actuelle.
Pendant que politiquement, Bercy sera tenté de diminuer la dotation globale de fonctionnement, on comprendra le peu d’empressement de ces mairies à s’engager sur un terrain qui ne leur est pas favorable.
On s’achemine vers une mise en place des rythmes à valeur ajoutée négative. Certes la journée scolaire sera réduite de moins d’une heure, certes le mercredi matin travaillé allégera les charges de garde des enfants, mais au final, l’enfant n’aura rien vu de la philosophie de départ de cet ambitieux programme. La réforme des rythmes scolaires…Une idée qui s’estompera avec le temps pour faire place à une réforme plus totale de l’Education Nationale et qui cette fois ne se contentera pas d’arrondir les angles, mais de « privatiser » le management de cette administration tant décrié par la droite.
Vincent Peillon, par manque d’ambition aura tout simplement préparé le terrain à une partie de la droite en mal de revanche sur un corps enseignant largement coupable à ses yeux de traumatiser la jeunesse.
Au final, Vincent Peillon, le philosophe aura certainement été avec François Bayrou, le seul ministre de l’Éducation nationale a en avoir compris le fonctionnement et en avoir dégagé très rapidement un concept de fuite en avant …
Igor Deperraz