Alexandrie, Alexandra
L’orthographe à la française est confrontée au monde furtif des bloggeurs. En un clic de souris, l’information sur les Smartphones ou les sites en ligne défile sur les écrans et disparait presque instantanément. Une nourriture rapide et vite avalée qui n’a plus le temps de se poser et d’imposer son pur « sans fautes d’orthographe » et sans fautes de frappe. A la grande époque du journalisme et de la puissante corporation des Typos, l’écrit cheminait du stylo à l’atelier de compo par un nombre important de correcteurs. Il n’était pas rare qu’un ou une secrétaire tape les papiers et qu’un correcteur relise avant tirage. Les écrits étaient sans fautes et sans taches. L’arrivée du traitement de texte et du journal en ligne a bouleversé l’ordre centenaire de l’écrit dans les quotidiens. Il faut écrire vite, réactif, en faisant le travail de documentaliste, secrétaire et correcteur. Par respect pour l’orthographe française et pour ne pas limiter sa pensée à des formules simples, un travail à plusieurs mains est nécessaire. Aujourd’hui, les bloggeurs ou les journalistes en ligne ne peuvent à eux seuls couvrir un ensemble de métier aujourd’hui disparu. Sur 5000 lecteurs d’un papier en ligne, moins de cent remarqueront les erreurs typo et les fautes d’orthographe. C’est une menace sérieuse à court terme pour l’orthographe française. Il y a une nécessaire prévention et formation à faire sur ce secteur en développement tout en attendant des traitements de texte plus interactifs. igor deperraz