La vache et le ……….
Le salon de l’agriculture est aux politiques ce que le festival de Cannes est aux acteurs .Une vitrine de l’ « entre soi ».On n’y monte pas les marches en découvrant un sein que l’on ne saurait voir .On va droit au but et au pas de charge ;On touche de la croupe et de la mamelle de vache .Plus de 600 kilogrammes pour la race Vosgienne. De quoi affirmer son lien avec le monde paysan et s’enraciner dans les profondeurs de la Terre.
Une Terre nourricière malmenée depuis l’usage intensif des produits phytosanitaires ;.Epandus sans discernement ,au mépris des générations futures sans futures .Un tour des allées et des stands pour récolter ,la saison venue, les voix d’une France que l’on espère toujours aussi profonde .Cette France qui travaille dur,se lève tôt et dont le bon sens est légendaire .Une sueur qui sent le terroir et la nature .En haut des marches ,il y a une autre réalité ,plus crue ,moins paillette .Un monde agricole exploité par les industriels de l’alimentation animal,condamné à vendre au moindre coût des produits toujours plus propres et calibrés. Cultivateurs de la mort à venir, à force d’épandage et pesticides .Une mère nature que l’on tête au sein de la compétitivité outrancière .Un alignement sur des cours mondiaux ,toujours plus bas .Sur quelle croupe les hommes et les femmes politiques poseront leurs douces mains citadines,Des starlettes phytosanitées ou des stars de la manipulation génétique. Cette agriculture qui tient « salon »peut distribuer toutes les palmes du monde, les huiles qui viennent lui rendre hommage repartiront « les mains sales » .
Igor Deperraz