Syrie de bois ou langue de ..
100 000 morts plus tard, Bachar Al -Assad conforte la dictature en Syrie. Les grands et beaux discours de la France, les larmes à longueur de pages de la presse occidentale n’auront pu changer l’opinion publique de ce pays. Nous n’avons pas voulu comprendre l’esprit politique du Moyen-Orient fait de compromis et d’arrangement. Le modèle démocratique se croyait universel, Bachar AL- Assad vient de démontrer le contraire à l’image de son voisin iranien qui depuis bien longtemps se défie de l’agitation démocratique. Les Américains ont pris conscience avec l’exemple tunisien et irakien qu’un dictateur chasse l’autre et qu’il est vain et contre productif de bousculer l’ordre des choses. Sous des formes plus subtiles, l’ignoble finit toujours en cette région par succéder à l’horreur. (Pétrole oblige) L'ingérence militaire n’est plus le fait de l’ »impérialisme américain », mais bien de l’impérialisme économique. Une internationale de la finance qui peut un jour financer un candidat à la Présidentiel d’un pays occidental et demain soutenir un groupe terroriste menaçant ce même pays. S’il n’y a pas d’universalité des droits de l’homme, c’est que l’homme ne se pense pas de la même façon à Osaka et à Alep. Que d’agitation médiatique pour un soldat cannibale qui a suivi une tradition ancestrale déplorable .lorsque Bokassa servait de la chair humaine à ses hôtes français, l’opinion internationale n’a pas mis les dirigeants français au ban des nations ! Cette profonde méconnaissance de la philosophie de l’être au Moyen-Orient aura fait perdre la vie à plus de 100 000 personnes. 100 000 naïfs qui ont cru en la France des droits de l’homme et en la Pax americana. 100 000 victimes des réseaux sociaux qui annonçaient la « liberté » ! Le bourreau Bachar Al Assad continuera tranquillement à serrer les mains des dirigeants internationaux. Il y aura certainement une conférence de réconciliation et quelques libérations d’opposant, mais ensuite comme pour la chine, la seule voix restera celle de Bachar el Assad . C’est ce que l’on appelle la realpolitik ?
Igor Deperraz