La poule et l’œuf s’invitent à l’Ecole
Qui des enseignants ou des parents sont les premiers responsables du désintérêt pour l’Ecole d’aujourd’hui ? Les premiers font tout ce qu’ils peuvent pour apprendre à leurs élèves à lire écrire compter. Les seconds offrent des conditions optimum de vie à leurs enfants. Si l’on gomme les exceptions, la communauté éducative et nationale met une énergie considérable dans l’Education.
Des réformes qui s’enfilent comme des perles pour donner toujours plus de sens et de chances pour réussir, des remédiations, des psychologues, des réseaux d’aide, des restaurants du cœur en soutien scolaire, des logiciels éducatifs, des cantines qui emploient des nutritionnistes, des médecins scolaires qui préviennent, des clubs de sports qui ouvrent leurs portes, des piscines qui se construisent , des transport scolaires qui offrent du confort et des horaires adaptés.
Alors vient le temps où l’on voudrait plus de profs, de réseaux, de transports et en fin de compte plus d’école encore. Comment font les enfants en Inde, en Afrique pour apprendre à lire compter sans cette débauche d’attention ?
Ne doit-on pas voir dans cet abandon ou cette paralysie des apprentissages comme la rançon de l’opulence ? A trop donner ? le sens même de l’apprendre est devenu l’objet d’une transaction. Je ne peux apprendre que si l’on m’aide à apprendre et au final que si l’on apprend à ma place.
La faiblesse de l’Ecole ne serait elle pas la conséquence d’une société qui a Tout et n’a plus de rêves à proposer ou partager avec sa jeunesse ? igor deperraz