Mère Denis au chômage !
la mère Denis, cette célèbre lavandière bretonne manquera certainement aujourd’hui pour redresser le groupe Fagor . « Ça, c’est ben vrai ça » n’aurait certainement pas empêcher la coopérative ouvrière de production espagnole endettée à la hauteur de 800 millions d’euros d’être depuis le 16 octobre en dépôt de bilan en Espagne puis aujourd’hui en France. Le temps est bien loin où le consommateur français discutait sur le coin d’une table pour savoir s’ils allaient remporter dans son foyer la vedette ou l’Arthur Martin de ses rêves. Les 5700 personnes du groupe travaillent à la chinoise et sortent aujourd’hui des produits de bonne facture, mais sans âme ni qualité exceptionnelle .Un rayon blanc qui reste désespérément blanc en toute circonstance. Les 1800 salariés français le savent au fond d’eux même, la grande époque de la mère Denis, Jeanne marie Le Calvé de son vrai nom est terminée. L’obsolescence programmée de ses produits classiques oblige le consommateur exigeant et soucieux du made in Europe à se tourner vers une prestigieuse marque allemande s’il en veut pour son argent et sa durée. La mère Denis vantait les joies du linge blanc battu sur le bord d’un lavoir, les machines actuelles ne résisteraient plus à la poigne de la vigoureuse Bretonne. Qu’elle soit sous forme de coopérative ouvrière ou d’entreprise internationale, l’inadaptabilité d’un produit entraîne toujours sa disparition. Que faire aujourd’hui lorsqu’on produit des produits à la chinoise avec les contraintes sociales et économiques de la France ? Le marché haut de gamme est verrouillé par les Allemands et la bas de gamme par les Chinois .Une machine à laver de moyenne gamme n’intéresse plus grand monde. Une machine à laver ou un frigo n’intéresse d’ailleurs plus personne aujourd’hui.
Igor deperraz