La fracture linguale….
Les Universités françaises ,depuis leur autonomie, doivent faire face au marché concurrentielle de la formation dans l’espace Européen .L’offre de formation mais aussi la recherche de professeurs amènent de plus en plus d’Universités à dispenser leurs enseignements en Anglais .Soit que les professeurs ou les contractuels ne maîtrisent pas la langue française ,soit que les étudiants viennent de pays étrangers .La loi Toubon du 4 août 1994 avait introduit l’ obligation de traduire les documents écrits dans la langue d oïl mais, devant la mondialisation des savoirs cette loi apparaît aujourd’ hui en porte à faux avec les exigences du marché ou plus simplement les ambitions du ministère de l’éducation nationale .Etre présent sur la scène international ;proposer une offre visible ,accessible ,attirer les meilleurs chercheurs . est manifestement emporté par la volonté de bien faire.
Pour autant, peut on se laisser voler la vedette, pour reprendre une expression bien française..En d’autres termes, doit on comme au Québec lutter contre ou doit on comme dans les pays du Nord se bilinguer .En entrant par la petite porte,l’anglais s’est imposé dans l’enseignement primaire .écrasant l’allemand ,l’italien, l’arabe et pour finir dans le secondaire a relégué le Russe au mines de sel .Cette fulgurante ascension a été de paire avec le succès des séries télévise desperate housewives ou par l’explosion des célèbres fast food.Cette évolution amène donc les responsables de formation à proposer un enseignement dans une langue universelle pour un public universel..
Après la fracture sociale, la fracture linguale.,Apres le latin et les mathématiques, le bilinguisme.
Dispenser et recevoir un cours de philosophie en anglais impose une parfaite maîtrise des concepts. L’enseignement de l’anglais nécessitera pour satisfaire à l’égalité relative des chances une place prépondérante dans l’apprentissage des savoirs et à terme l’oralisation du français .Tout comme le breton, le basque, il rejoindra le corpus des langues folkloriques. Doit on donner une réponse dans ce long processus qui aura vu l’ordonnance de viller-cotterets du 15 août 1539 à la loi Toubon du 4 août 1994.Peut on même donner une réponse lorsque tout nous échappe même notre langue. igor deperraz