KODAK 2012
La disparition des pellicules Kodak marquera certainement l’année 2012 .Après avoir dominé les couleurs de notre imaginaire, le fabricant américain subit de plein fouet la révolution numérique de l’image. Le Kodachrome et ses couleurs chaudes avait déjà tiré sa révérence ; vient aujourd’hui le tour du cinéma qui abandonne la traditionnelle gélatine au profit du numérique. Si Les photographes ont été les premiers à abandonner leur source chimique au profit des capteurs CMOS, ils n’en restent pas moins nostalgiques et septiques d’une avancée technologique aux allures de fossoyeur. Il se peut que dans quelques années le consommateur submergé par ce flot d’images ininterrompues revienne à la 36 poses et cherche désespérément de quoi alimenté son boitier argentique. Les avantages de cette technique resteront dans la pérennité du support et dans la matérialité physique de la lumière. Une part de vérité sur une couche chimique à l’image du journal papier qui diffuse une pensée parchemin palpable. Si kodak et d’autres grands de ce secteur tirent un trait sur la fabrication de ce support historique, c’est un peu de notre mémoire qui s’en ira en 2012.Une année qui s’annonce comme le tournant majeur de l’aventure du cinéma et de la photographie.
Igor deperraz