Nucléaire à la merci
Si le nucléaire est devenu la clé de voûte du nationalisme iranien »il faut élargir la réflexion et la porter à l’ensemble des pays émergents C’est avec le projet « Manhattan », finalisé dans le désert du nouveau Mexique que les Etats-Unis ont assis leur légitimité militaire sur le monde .La possession de l’arme de destruction massive donne à son détenteur l’indépendance et la sécurité territoriale. Les Etats-Unis ayant donné à l’Etat d’Israël la technologie nucléaire, il est légitime sinon mécanique que les pays émergents acquièrent eux aussi la bombe H. Chaque Etat « riche » aujourd’hui pense à long terme acquérir sa « gerboise bleu ».Aucun Traité ne pourra les en empêcher. L’inexorable conséquence du projet Manhattan sera la possession par tous les pays indépendants de la force de dissuasion. L’Iran n’est que la première étape de ce long processus de fuite en avant .Lorsque le Qatar aura acquis l’ensemble des entreprises de la filière nucléaire et que sa puissance économique rivalisera avec les grandes puissances, il se donnera les moyens pour acheter sa protection. Il est donc vain aujourd’hui de ralentir un processus qui verra le jour avec ou sans le consentement des occidentaux. Pour éviter la prolifération nucléaire, il aurait fallu que les grandes puissances s’interdisent la possession d’une telle arme et la mettent à disposition exclusive de la seule organisation universelle soucieuse du bien commun : l’ONU. En faisant cavalier seul les USA ont pris la responsabilité de propager une arme qui à terme entraînera des conséquences irréversibles que l’on devine. L’Iran n’est que la partie immergée d’un iceberg qui nous conduit vers un nouvel équilibre de la terreur et peut être vers une fin plus mouvementé que proche.
Igor deperraz