Hora,C’est l’heure …
Changer d’heure, deux fois par an pour faire des économies relève de l’imposture technocratique .Remplacer le futur par le passé et redéfinir continuellement le temps qui passe est une idée totalitaire qui s’impose à notre vie sociale et à nos corps .Se lever plus tôt ne peut dépendre de la place d’une aiguille sur un cadran .Se lever à 6 heures du matin pour travailler à 7heures ne dépend pas d’une décision européenne mais de notre volonté collective de nous coucher plus tôt. Les services publics, les commerces n’ont cessé depuis vingt ans d’avancer leur heure d’ouverture. .Les musées qui ouvraient à 9 heures du matin ouvrent à 11 heures, comme de nombreux magasins qui ouvraient à 10 heures ouvrent dorénavant à 11 heures .La discontinuité du temps est devenue l’insécurité permanente du salarié .Si Le lever du soleil et son coucher dépendaient des fonctionnaires zélés de Bruxelles, nous ne nous coucherions jamais .En continuant dans cette voie ,nous pourrions aussi changer l’ordre des saisons une année sur deux .Décrétant l’été en hiver ,les économies d’énergie seraient certainement d’une efficacité remarquable. En jouant à sa guise avec le Temps, l’ »Etat » remet les pendules à l’heure et rappelle aux récalcitrants qu’il est le Maître du temps, Un Chronos moderne que Platon définissait comme la représentation mobile de l’éternité.
Igor deperraz