Jean Luc Mélenchon dans Gladiateur 2
Jean Luc Mélenchon franchit une nouvelle étape dans sa carrière d’acteur viril. A la tête d’une armée rouge, il tentera de reprendre la nouvelle Jérusalem, Hénin-Beaumont. Les forces du mal contre les forces du bien. Une vision manichéenne de la politique qui a fait le bonheur des Partis communistes des ex-républiques socialistes. Le communisme comme rempart et refuge contre le fascisme. La prochaine étape étant peut être la rééducation du peuple dont le candidat frontiste a su idolâtrer la fibre révolutionnaire. Dans son abécédaire Gilles Deleuze évoque avec intelligence la notion de territoire animal, c’est en ce sens que l’on peut analyser la position du parti communiste et du gladiateur engagé. Combattre et vaincre pour ne pas dire terrasser l’adversaire sur son territoire. Dans la position du mâle qui cherche à s'imposer à sa meute, l’Homme contre la femme, le rouge contre le noir se défie. Ce combat politique porte les germes d’un affrontement musclé et ne le souhaitons pas sanguinaire. Jean Luc Mélenchon souhaite t-il -inconsciemment une fin à la Jean Jaurès ? Mourir pour des idées mais de mort lente chantait Georges Brassens. L’organisation démocratique d’une société tient dans l’éloignement physique du sujet lorsque la nécessité de régler un conflit se fait connaitre. Les électeurs sanctionnent dans l’anonymat de l’isoloir l’hérétique. Il n’appartient pas aux élus ou candidats de régler leur compte eux même. En personnalisant sa lutte contre le front national ; Le candidat frontiste s’éloigne du combat politique pour rejoindre le combat viril des gladiateurs et dans les faits renforcé la crédibilité de son adversaire. Si le Front National est un cancer, le représentant du front de Gauche n’est pas une chimiothérapie mais un remède homéopathique ne faisant qu’aggraver les pathologies narcissiques des deux combattants.
Igor Deperraz