La garde enflammée
« La garde alternée enflamme toujours les esprits » C’est avec ce titre que l’on continue de présenter l’opposition entre partisans et artisans d’une équitable éducation et ceux qui militent pour la reconnaissance de la mère comme unique lien relationnel stable de la prime enfance. Le choix serait, dans le système juridique actuel de partager les week-end ou de partager la totalité du temps social. En envisageant l’éducation comme un temps de « garde «, il y a peu de chance de voir cette opposition s’estompée. La répartition équitable de l’éducation repose essentiellement sur un des grands principes généraux du droit : L’égalité entre les hommes et les femmes. Ce rapport social exclut de fait les pédopsychiatres de cette condition sine qua non à l’éducation .Les hommes et les femmes ont les mêmes devoirs et les mêmes droits. Les enfants se doivent d’être élevés dans cette convention sociale partagée. Il est même surprenant que les juges aux affaires familiales n’appliquent pas ce grand principe dans la majorité de leurs décisions…
Les parents n’ont pas un temps de garde partagé mais un temps d’éducation en partage. Cette nuance impose une reconnaissance législative et sociale qui doit inscrire ce grand principe dans notre système juridique et social. Les modalités pratiques de cette éduction partagée relève de la grand cuisine du quotidien et n’altèrent en rien les relations fusionnelles entres les différents intervenants éducatifs qui jalonnent les différents stades du développement cognitif chez l’enfant. Alors de grâce, n’écrivez plus le mot gardien d’enfant mais préférez celui d’éducation partagée, plus républicain et porteur d’avenir dans les rapports entres les hommes et les femmes ou dans les relations homo parentales.
igor deperraz