« Pour cinquante balles, t’as un kilo d’abricot !!!! »
Lorsqu’un Saint Exupéry fait son marché, au fond d’un vieux porte monnaie pour acheter des abricots du marché, il ne peut que faire appel au petit prince pour changer de planète! Le kilo d’abricots est à presque 7 euros . .A ce prix, le noyau est compris… Cette qualité d’abricot part du marché de Rungis à un peu plus de trois euros .Le producteur n’en perçoit que deux au maximum.
La saison ne fait que commencer et les prix sont au plus hauts. Pour autant, doit-on décourager les consommateurs de produits français en pratiquant des marges aussi élevées ?
Les étals des marchands font par ce matin de juin figure de musée du fruit. Les cartons pleins du matin repartent plein le midi. les consommateurs restent eux, avec le noyau au travers de la gorge.
Si la France est le deuxième producteur européen, sa consommation est à la baisse .Les prix de plus en plus irrationnels découragent à l’avance les plus téméraires.
Vendre un abricot un prix au kilo, noyau compris est d’une certaine mesure une imposture .Quelle est la quantité de matière mangeable sur le fruit,combien vont finalement être déguster sans moisir .Le prix devrait être fixé à partir de ce qui reste dans l’assiette. Dans une barquette ou en vrac, les abricots trop amers, trop secs,donc inmangeables finissent par faire grimper l’addition. Comment donc proposer des fruits à des prix raisonnable tant pour le producteur que le consommateur. Une des solutions consisterait à profiter de la période de vacances universitaires pour engager les milliers d’étudiants à la recherche de petit boulots à leur récolte. En exonérant totalement de charges les employeurs, par une sorte de service civil universel rémunéré par l’état .Les pays du Sud de l’Europe employant une main d’œuvre à bas coût ,il serait légitime de corriger ce dumping social par une action forte de l’Etat .Un Etat petit prince ,au service de l’agriculture française….
Igor deperraz