Une moisson d’Oscar pour la Série DSK
L’affaire D.S.K. continue à faire la une des journaux, on peut même penser que le déroulement de ce scénario est écrit par une équipe de scénaristes en mal d’inspiration poussant un peu loin la ficelle du rebondissement. La partie fine est devenue au cours de ces derniers mois le leitmotiv d’une série qui avait commencé dans la pure tradition américaine, avec son lot de tirades déjà vues,- « votre honneur », -« la caution… »la prison. Pour pimenter et relancer une histoire qui se basait sur quelques minutes d’une scène torride et peut être sordide, le scénario avait trouvé matière à rebondir avec des héros bien de chez nous sentant la bonne bière Belge et la franche partie de Maroilles. Au générique, Dodo la saumure et un policier tout droit sorti d’un film à la française. Des femmes blondes faisant un petit tour au FMI et tout ce beau monde, dans le pure esprit libertin s’envoyant en l’air(en avion..) en pensant à la crise financière qui secoue le continent européen. Un mélange réussi entre Casanova et le Marquis de Sade. Finalement une grande épopée à la française comme on aime les regarder en famille le dimanche après midi. .Pour récupérer un public bobo, peu habitué à la couverture choc où le mot sexe apparaît quatre fois en gros caractère, le Monde.fr avait entre temps accolé à son titre celui du Huffington post, dirigé par la femme du héros principal de ce vaudeville libertin. C’est toute l’ingéniosité du cinéma français et des scénarios bien ficelés. On y mélange les genres pour récupérer un maximum de public. Anne Sinclair entre donc par la gauche comme le veut la grammaire du cinéma pour affronter ou contrebalancer les longues explications du « Monde »signé en page 11 des mystérieux E.CA et AR.CH. Il ne manquerait plus qu’un dessin de Plantu reprenant nos vedettes lors de la cérémonie des Oscar pour mettre le feu aux poudres de riz. En ce début d’année 2012, le cinéma français et la presse indépendante française raflent toutes les récompenses en matière d’indépendance de la Presse et on ne peut que se joindre à ce concert d’applaudissement.
Igor deperraz