Discours à la mode catalane
Trop de souffrance, pas assez d’espérance, tel est l’introduction du discours de Manuel valls. Un passage oratoire obligé et non obligatoire prévu par l’art 49-1 qui fait office de feuille de route pour les premiers ministres nommés par le Président de la République.
Des chiffres que l’on propose à la volée, 50 milliards de réductions des déficits d’ici 2017, des engagements pour les futurs gouvernements comme la promesse de limiter le nucléaire à 50 pour cent en 2025. Des idées révolutionnaires souvent contrariées par les intérêts particuliers avec la réduction de moitié des Régions et la suppression des conseils généraux.
47 minutes de discours travaillé par des équipes de communicant qui montrent la détermination du gouvernement à s’aligner sur les grandes orientations de la politique monétaire européenne. Manuel Valls offre 40 euros de plus par mois aux salariés à bas revenu, quelques pots de Nutella et 2 paquets de cigarettes en plus.
Il n’y a rien de révolutionnaire dans cette politique, juste une dynamique gouvernementale affirmée. En matière de transition énergétique, un grand flou subsiste sur l’écotaxe et la grande réforme fiscale. Au final, un chapelet de bonnes intentions qui se déclineront avec détermination, mais sans la conviction que le monde a changée.
La transition énergétique devait être la priorité absolue du gouvernement, elle n’en sera que l’accessoire et cela est bien décourageant
Igor deperraz