Cantine « Kahn Cécile »
Interdire la restauration scolaire aux enfants de « chômeurs » où aux hommes et femmes restant au foyer est une mesure anachronique et discriminatoire. Si la restauration scolaire est la grande oubliée des loi Ferry de 1880, elle doit son implantation dans les communes à une intellectuelle méconnue ; Cécile Kahn épouse du philosophe Léon Brunschvicg.
Sous secrétaire d’Etat dans le gouvernement de Léon Blum, cette défenseuse du droit des femmes introduit dans la loi en 1936 l’obligation de construire une cantine pour les nouvelles écoles.
Pour Cécile Kahn, la syndicalisation des femmes, l’égalité des droits ne pouvait passer que par l’ allègement des taches domestiques du midi.
La cantine n’a donc pas été construite uniquement pour nourrir les enfants sur le temps de midi mais bien pour faire respecter la liberté des femmes de travailler.
Les Maires, de droite ou de gauche qui prennent ces mesures sous le prétexte que les parents peuvent s’occuper de leurs enfants sur le temps du midi bafouent le droit des femmes.
Y compris le droit à se reposer et à profiter de leur journée.
Contrairement aux arguments éducatifs avancés, ce qui vaut pour les enfants d’enfants de chômeurs ou personnes au foyer vaut pour les enfants de parents travaillant en journée.
Combien d’écoles portent le nom de Cécile Kahn ! Et combien de mairies sont elles prêtes à faire de l’accueil des enfants en dehors de l’école un droit imprescriptibles de l’égalité hommes- femmes
Cécile Kahn mériterait qu’une grande loi sur la restauration et l’accueil extra scolaire porte son nom .Une loi qui donnerait l’obligation aux communes d’accueillir tous les enfants de 7heures du matin à 19 heures pour qu’enfin les femmes puissent travailler chez elles ou à l’extérieure selon leur bon gré, comme pour les hommes…
Igor deperraz