Candidats candides ?
Les actes manqués ne manquent plus dans la Gauche à la Française… Dominique Strauss Kahn a perdu sa stature international pour une posture plus triviale, Martine Aubry est à la peine en égrenant les refrains d’un Zanini « tu veux ou tu veux pas »François Hollande se pare du paletot de Jacques Chirac et Ségolène Royal se noie dans le « moi je ».
Devant l’ampleur des réformes à faire pour rétablir une certaine forme de justice sociale, les volontés frémissent à l’idée de faire oublier leur présence dans les défilés prônant une autre politique. La retraite à 55 ans pour tous, les 35 heures payés 39, les maisons de retraites gratuites, les soins pris en charge par les cotisations patronales, la réforme fiscale et ses tranches équitables, le démantèlement de toutes les centrales nucléaires, le droit syndical renforcé, la police de proximité jour et nuit dans tous les quartiers, des pompiers bien rémunérés, le rétablissement des petites lignes de chemin de fer .Le rsa pour tous et la mousse à raser en dessert. Plus la petite cerise sur le gâteau, l’universalité du mariage et l’ouverture des frontière à nos voisins du Maghreb. Quatre ans pour redresser non la barque, non la péniche mais le paquebot de la réforme .Dans ses personnalités issues de la bureaucratie socialiste, hantant depuis des décennies les rouages des collectivités territoriales ; on cherche en vain les tripes d’un François Mitterrand abolissant la peine de mort sans état d’âme ou nationalisant de grands groupes industriels ou le chapeau d’un Léon Blum affrontant l’opinion hostile de 1936 pour engager des réformes sans concession. Parce qu’il ont cumulé tout à la fois les mandats électoraux et l’éternité de la représentation politique ,les dirigeants socialistes ont fermé les portes à la nouvelle génération de politique .C’est regrettable et c’est mesquin pour l’idée du Socialisme.
Igor Deperraz