Bison futé devrait écouter plus souvent Trenet
Bison futé n’a plus la science infuse ! L’été très ensoleillé sur l’ensemble du territoire français l’a pris visiblement de court. Il restait donc aux aoutiens à choisir les bonnes départementales ou le bivouac sur un chemin de traverse pour échapper aux interminables ralentissements d’autoroute. Lorsque l’automobiliste prend son ticket pour pénétrer sur un réseau que l’on dit équipé et protégé, il ignore combien d’autres usagers ont eu la même idée que lui. Commence alors un long et interminable trajet qui s’apparente le plus souvent aux voyages héroïques du temps des diligences.
Non seulement la redevance payée pour emprunter ces chemins privés coûte plus cher que l’essence nécessaire au déplacement mais la sur- consommation due aux bouchons entraine pour l’environnement une pollution non négligeable. Si le même usager faisait la queue pour entrer dans un cinéma et trouvait une salle bondée avec des gens debout et assis pour essayer de voir un film, il n’hésiterait pas à demander le remboursement. Il est incroyable qu’en 2013, il n’y ait pas une obligation de résultat pour ses sociétés. Au-delà d’un temps moyen de parcours constaté ; les sociétés d’autoroute devraient rembourser les tickets aux usagers et payer une taxe pollution.
Pour ceux qui choisissent la poésie des petites départementale, l’habitude du GPS freinent durablement son agrément. Se retrouver dans une cours de ferme poursuivie par trois molosses peut avoir un effet dissuasif. Il faut donc se réapproprier les bonnes vieilles cartes papiers en faisant avec un affichage des routes de la DDE de plus en plus aléatoire. Lire une carte routière tout en buvant un ballon de rouge dans un petit restaurant de bord de route est une expérience inoubliable. Et si la fatigue vient à pointer, jeter sa toile de tente ou par cette chaleur dormir à la belle étoile vaudra toute les autoroutes payantes de saison.
Igor Deperraz