Louvre en louve
La restitution des œuvres d’Art, détenues par les anciennes puissances coloniales est une question qui ne va pas manquer de se poser dans les prochaines années avec la montée en puissance des Pays émergents.
La très belle salle d’exposition du Louvre consacrée aux Arts de l’Islam ne peut faire oublier le caractère colonial du « butin » montré au public.
La Turquie n’est pas en Droit d’exiger la restitution d’une œuvre contestée puisque la convention datant de 1970 n’a pas d’effet rétroactif mais elle est en Droit de demander un pourcentage sur les bénéfices que rapporteront au Louvre un produit « subtilisé » ou mal acquis.
Les puissances émergentes ont la tentation de reprendre ce qui leur a été emprunté par abus de faiblesse. Le musée du Louvre dans son arrogance resplendissante est un livre ouvert des guerres coloniales et de l’appétit culturel de la France. Un appétit qui s’est fait au détriment des populations colonisées.
En marchandisant son butin, Le Louvre pose un problème éthique au Conservateur qui pouvait justifier ses acquisitions par la défense d’un patrimoine commun de l’humanité.
La délocalisation en succursales culturelles de cette institution et son caractère de plus en plus mercantile reposera nécessairement la question des restitutions à travers un Monde qui change.
Igor deperraz