Les 34 pour cent de cheminots en grève pourront-ils financer à eux seuls la résistance ? Devenu pour nous tous une évidence, les Français rejoignent le grand marché européen libéral par consentement électoral.
S’ils ont pu voter par défaut pour Emmanuel Macron ,et si ce candidat devenu Président ne représente que 18 pour cent des inscrits ,l’Assemblée nationale est composée par une majorité écrasante des porteurs de valise de la Macronnie.
Il n’y a donc rien à espérer des luttes qui prendraient pour acteurs la rue . Il pourrait y avoir 10millions de personnes dans la rue ,cela n’invaliderait pas pour autant le processus démocratique.
Quelles que soient ses positions politiques ,il est un fait que l’on ne peut nier ,les Français ont voté pour la fin du modèle français en plébiscitant le représentant de la Finance européenne .
Les services publics ne seront bientôt plus qu’ un monument aux morts d’une belle idée morte sur le champ de bataille.
Les organisations syndicales n’ont pas compris ces profonds bouleversements idéologiques et continuent à faire rêver leurs adhérents sur des mythes archaïques.
La grève ,lorsqu’elle ne peut aboutir n’est plus un moyen de pression, mais un moyen d’expression qui se paye au prix fort pour ses acteurs et ses usagers qui la subissent.
Qui se lève à 4 heures du matin pour aller travailler ?Pas le PDG de la SNCF ?
La fin des partis politiques de grand-papa va de concert avec la fin des syndicats de grand mama. Il y a urgence à penser l’action syndicale, non pour sa productivité bureaucratique, mais pour son efficacité économique .
Continuer à nier les faits et réécrire l’histoire à sa façon ne peut qu’amener à la résignation des luttes .inventer et s’adapter aux nouvelles donnes donneront au contraire un sens à ce que l’on appelait jadis l’opposition.