Harcèle ton prof… pourrait devenir la nouvelle révolution post soixante- huitarde d’une jeunesse exclue des grandes promesses politiques de ces dernières années.
Peut être y a-t-il une part du pari politique d’Emmanuel Macron ? Remettre la France au travail à n’importe quel prix ? Le système éducatif est passé en quelques décennies du tout répressif au tout permissif. La bienveillance nécessaire à l’épanouissement collectif est devenue une arme de destruction massive aux mains d’une poignée d’élèves exclus des liens sociaux et d’un avenir scolaire. Gifles, grosses voix, et toute la panoplie du grondeur sachant gronder est devenu la cible ostentatoire de la Justice.
Et c’est tout simplement la règle de droit qui est appliquée ! Il est interdit même si cela est quelque fois caricatural dans les paroles de profs de s’approcher à plus de 50 centimètres d’un élève, de le prendre par le bras pour l’empêcher de frapper ses congénères. Il est risqué de faire des remontrances qui pourraient s’avérer humiliantes et discriminatoires. Tout ceci est fort nécessaire pour promouvoir une société de la bienveillance et de l’égalité des sexes et l’on peut que se réjouir d’une prise de conscience collective de la promotion d’une éducation à la tolérance. Pourtant ce ceci n’a pas échappé à une partie ultra minoritaire de la jeunesse nourrie aux réseaux sociaux, à la pornographie et à l’adulescence de leurs parents.
Des élèves qui selon les professeurs n’ont que deux mots à la bouche : Porter plainte! Des plaintes pour le vol d’un crayon dans une trousse, pour des mots prononcés trop près .Des parents et leurs enfants « terrorisant » les intervenants et les professeurs sous l’arbitrage des différentes administrations aux regards si contradictoires. La stratégie opportuniste des élèves est nourrie par leur forte connivence avec le monde des adultes dont l’addiction dès l’âge de 10 ans à la pornographie n’est que la partie immergée de l’Iceberg. Rester dans les généralités et les grandes intentions sont trop souvent la réponse institutionnelle à cette forme de violence morale exercée par une poignée d’élèves sur l’école. Concrètement, il convient d’énumérer les trucs et astuces de ces harceleurs juvéniles.
Que peut faire un professeur si un élève ou des élèves chantent en classe toutes les 10 minutes ? , parlent de pornographie ou font des allusions obscènes. Éteignent la lumière toute les 10 et sabotent les ordinateurs en rentrant dans les paramètres ? Font tomber leurs trousses 50 fois dans le cours. De cette guérilla de l’intrusion répétitive quotidienne qui empêche le bon déroulement d’un cours, les professeurs n’ont que peu de moyens, surtout en primaire ou rien n’oblige le privé à l accueillir les exclus et/ou il est difficile d’envisager d’autres alternatives géographiques que leur propre classe. Subir cette forme de harcèlement a nécessairement un impact sur la santé des personnels et dés autres élèves qui subissent cette violence au quotidien.
Ce phénomène est amplifié par l’intoxication aux tablettes, aux portables diffusant de la pornographie sans contrôle et à l’absence de réponse éducative ou punitive. L’exclusion temporaire étant anticipé par les troublions qui en profite pour prendre des vacances et envoyés des cartes postales de leur lieu de villégiature contraint. Cette poignée d’élève impacte l’école française en surface et de plus en plus en profondeur.
Pour que cette école de la bienveillance puisse continuer à s’exprimer dans sa plénitude, il serait urgent de définir des écoles parallèles accueillant avec une bienveillance moins effective ces harceleurs qui prospèrent sur les grandes illusions juridiques d’une partie de nos concitoyens .Un élève peut avoir un comportement délictueux sans être un cas médical et sans autre excuse que d’avoir trouvé la faille d’une école bienveillante. Igor Deperraz