Moi, non ?
Il arrive quelquefois qu’une page blanche s’interpose entre le soi et l’envie d’être soi.Une montagne de gris serpente alors mes rêves et mes pensées. L’ère Macron ou l’avènement achevé de la société du spectacle me laisse pantois devant l' image filoutée, sans profondeur de champ de mon intime imaginaire.
Au fur à mesure que se déroule le grand vide de la pensée consumériste, les grands fils se détendent et se rompent sans discontinuer. France endormie par l’idée de n’être plus qu’un champ miné de belles idées aux formes Kinder surprise . Emmanuel Macron nous a enchantés, envoûtés.
Sans voix les « indignez- vous ». Bienvenue les prophètes des karaokés.
Les imparfaits se feront futurs sans présent .Chanter maintenant au son d’une belle fable ésopienne. Pourquoi sommes –nous impassible et réduit aux silences de la mer devants ces invasions barbares ? Mac Donald effaçant le fronton de nos églises... Starbuck effaçant les comptoirs en Zinc de nos villes... De qui ? De quoi ?
Mais où vas-tu ma fille, mon fils..Ne veux-tu pas rêver ? Ne veux -tu pas rire cousin .Ne préfères- tu pas Aristote à Cyril Hannouna ?
État de droit ou étrange État de proie. Religions aux vents mauvais, de quelles soupes venez vous empoisonner notre petit pays ? Apprendre à lire, écrire compter ! La belle affaire !si c’est pour ne lire que les kilos de publicités glacés, compter les cases à gratter et écrire des inepties sur les réseaux sociaux .
Alors de cette page blanche qui se faufilait entre les marchands de canons ; Google ; Ebay ; Amazon, je me prenais à lui rêver un temps des cerises Ma fille Mon fils; entend -tu la plage sous le bitume des centres commerciaux ?.Douce hirondelle qui s’envole avant l’hiver…et n'annonce que les automnes !
Igor Deperraz