~~L’Education Nationale et la grande nasse numérique en route vers la posthistoire. L’Éducation nationale se lance dans le numérique en promettant ou proposant des tablettes pour tous. Un grand plan numérique, censé renouveler en profondeur l’enseignement et surtout permettre cette différenciation pédagogique, cézame de l’égalité des chances
Cette numérisation des esprits a pris depuis longtemps le contenu des cours des enseignants sous la forme du copié- collé du WEB . Cela va continuer à alimenter ce faux débat ou querelle des anciens et des modernes sans que notre expertise puise dans l’apport des neurosciences. Si les outils sont bons pour les adultes et permettent ponctuellement ou sur des fonctions répétitives de dégager du temps pour une écoute plus ciblée, ils représentent une menace et un asservissement neurologique pour les générations à venir.
Le livre, le manuel scolaire, l’écriture au tableau ou sur du papier est un prolongement sensuel de notre esprit. Lui subsister des outils élaborés par les grandes firmes américaines de l’informatique revient à rendre obligatoire le coca-cola sans en envisager les effets toxiques à long terme Les effets néfastes sur le cerveau sont multiples. Trouble de l’attention, du sommeil, trouble d’apprentissage.
Chaque jour, les effets dévastateurs des réseaux sociaux ou des jeux montrent une altération ou une modification de l’apprentissage et de la santé mentale. Quand un outil est bon et profitable pour les adultes, on en restreint souvent le champ par des limites d’âge. Ainsi , il on n’a jamais envisagé de donner le permis de conduire à partir de 8 ans alors que techniquement une voiture automatique pourrait rendre bien des services à un enfant pour se rendre à l’anniversaire d’un de ses camarades .
On limite l’alcool, le sexe aux enfants pour leur préserver la plénitude de l’enfance. En engageant l’Éducation nationale sur l’ère numérique, on emmène des générations entières sur une perte de racine. Nous entrons dans la posthistoire, la fin de l’Histoire sans vraiment en mesurer les conséquences sur notre cohésion sociale. Une révolution ou une dissolution de l’esprit dans la grande nasse numérique qui mériteraient un grand débat national… autrement plus politique que les bidouillages constitutionnels portant sur le statut des doubles nationaux .
Igor deperraz