Les passes du Nouvel Obs…
Et de deux. Xavier Niel, Pierre Berger et Mathieu Pigasse s’offrent le Nouvel observateur pour la somme de 13,4 millions d’euros. Le premier hebdomadaire français rejoint le Monde avec ses pertes annuelles estimées à presque 10 millions d’euros.
Après les conflits internes au quotidien, de nouveaux mouvements sont à prévoir à l’hebdomadaire de la Place de la Bourse pourtant gardé à hauteur de 35 pour cent par Claude Perdriel .
Certes Claude Perdriel a vendu avec des clauses de sauvegarde d’emploi pour les journalistes maison, mais l’avenir dira si ces gardes fous sont efficaces face aux doublons « Le Monde magasine, Le nouvel Obs .
Ce qui fait le succès du nouvel obs est en partie dû à la liberté rédactionnelle dont jouissent ses journalistes. La confusion pour éviter de parler aujourd’hui de fusion des rédactions paraît inévitable. L’ère numérique et ses liens hypertextes plaident pour le regroupement de différents services de gestion et pour une plateforme Web unique. Les pertes considérables de l’hebdomadaire conjuguées aux difficultés du Monde amèneront certainement les journalistes à évoluer vers une pluridisciplinarité et une redéfinition des avantages acquis !
Les actionnaires sont pour l’instant à l’écoute de la qualité rédactionnelle et agissent dans l’intérêt et la noblesse du journalisme, mais rien n’assure aujourd’hui que ce bloc d’actionnaire ne cède les deux titres à des fonds de pension demain.
Il est regrettable qu’avec 500 000 tirages, le nouvel obs n’ait pas pu être vendu à ses lecteurs …à suivre
Igor Deperraz