Les silences qui dérangent de YANN BARTHES
Le petit journal de canal plus ne manque pas d’impertinence. Avec un sens aigu de l’observation, il décortique la bande son et l’image des politiques en ayant soin de rappeler aux contrevenants leurs petites phrases ou leurs erreurs de syntaxe. C’est pertinent et impertinent, rarement consternant. C’est une bonne analyse du petit écran et un habile jeu de miroir qui renvoie en pleine figure les contradictions et petits mensonges de la classe politique. Lorsque Yann Barthès reçut Anne Sinclair on s’attendait à des questions plus percutantes sur son rôle dans la libération de son mari ou plus simplement sur ce qu’elle pensait de l’affaire du Carlton ou encore comment une femme si exposée par les frasques de son mari pouvait rire et sourire en évoquant ses pulls en Mohairs. Et bien la directrice du Hunffington Post qui venait pour un livre de souvenir ne répondit de rien et n’eut pas à souffrir les quolibets de son interviewer ? Bien entendu cette pauvre femme n’a rien à voir avec son mari mais d’un autre coté cette riche femme a bel et bien sorti le carnet de chèque pour aller le sortir du goulag New Yorkais. En regardant le petit journal ce soir là, on pouvait penser que le qualificatif de « petit » allait comme un gant à Yann Barthès. A moins que le regard de velours de l’ex -présentatrice ne pétrifia l’humour caustique du grand Yann…
Igor deperraz