Des pensées toxiques…
Les clubs de réflexion politique n’ont pas attendu la voracité de leurs financeurs pour exister. Ils sont les héritiers mercantiles des loges maçonniques .Après avoir acheté du cacao, des emprunts toxiques, les « hyper-riches » investissent le champ de la pensée. En rémunérant de 2 à 3000 euros les notes de réflexion ,ces experts ne peuvent être indépendants. L’entre soi ne peut accoucher que de son semblable. Si la règle d’or que l’on appelle ordinairement l’équilibre budgétaire ou la réflexion sur l’évolution du régime de retraite doit beaucoup à ces copistes d’un nouveau genre, on peut s’étonner qu’avec toute cette matière grise ne ressortent que des lieux communs .La crise économique qui se dessine et s’impose à tous les gouvernements ne pourra trouver d’autres utopies créatrices qu’en changeant radicalement ses modes de pensée. Une révolution intellectuelle, telle que le Marxisme en son temps avait trouvée son financeur en la personne de Hegel, mais le philosophe n’appartenait à aucun think thank .Penser le monde de demain ne peut être l’œuvre d’une réflexion subventionnée par les dirigeants d’un système inégalitaire et porteur de pauvreté culturelle. Apporter sa pierre à l’édifice ne signifie pas se faire nourrir au frais des puissants de ce monde.
En créant ce type de club, les investisseurs ont acheté sans le vouloir de la Pensée toxique. Il n’y a qu’à lire les articles produits pour se rendre compte de la diffusion d’une pensée orientée et précipitant l’Europe vers une rupture généralisée du vivre ensemble.
Il est regrettable qu’à l’approche des élections présidentielles, de futurs potentiels Président de la République ne soient plus capable d’écrire par eux même. Il est loin ce temps où nos dirigeants savaient lire et écrire …
Igor deperraz