La nostalgie n’est plus ce qu’elle était
Le contrat social, issu du conseil de la résistance peut-il engager les nouvelles générations par delà les siècles présents et à venir ? La philosophie générale du projet d’après guerre est-elle gravée dans le marbre et ne peut-elle être revue et corrigée ? Dans une tribune libre, Claude Alphandery, Raymond Aubrac, Michel Dinet, Stéphane Hessel impose leur concept de philosophie politique à la société française d’aujourd’hui. Ce projet est présenté comme une mise en mouvement au fil des ans de liens de solidarité qui n’ont cessé d’être tissé, unissant chaque citoyen à la nation. Les protagonistes issus de la Résistance ne peuvent ignorer le mouvement continu de l’histoire comme la construction européenne et le traité de Lisbonne et d’une façon plus générale la Mondialisation et l’émergence des pays du tiers monde.
Cette France coloniale de l’après 45 a bâti un idéal républicain sur l’asservissement d’une partie du monde et le pillage organisé des richesses. Ce patrimoine peut-il comme le prétendent ses auteurs nous protéger et résister mieux que d’autres aux violences et soubresauts d’une économie financiarisée ,incontrôlée et en perte de repère. Ces idées généreuses et que l’on aimerait universelles ont donné les trois piliers de notre société, mais peuvent-elles continuer à obérer les nouvelles générations confrontées au vieillissement de la population et à la perte incontestable du leadership du territoire France.
Si les idées de biens communs sont à valider, il appartient à la génération qui vivra ce siècle d’en définir les nouvelles priorités. Un Conseil de la Résistance à la Mondialisation et paupérisation pourrait bâtir un nouveau contrat social. En engageant le Pays dans de nouvelles formes de participation politique ou en soulevant de nouvelles formes de répartition des richesses, ce conseil aurait le mérite d’éviter de ressasser la passé comme une ritournelle du c’était mieux tout en faisant évoluer la société vers un « avenir commun dans la période tumultueuse que nous traversons. Igor Deperraz