Quand l’industrie militaire se rapproche des semenciers ?
Après l’ADN, l’ARN devient le nouveau territoire d’expérimentation des experts en technologie génétique. Pour faire très simple, l’ADN est constitué de 4 nucléotides. L’ADN se transcrit en un ARN pour l’obtention d’une protéine. En modifiant l’ARN d’une solution sucrée qu’affectionnent particulièrement les abeilles, on est aujourd’hui capable de bloquer la fabrication d’une protéine atteinte par le varroa, ce virus destructeur des ruchers français. C’est une nouvelle révolution qui s’annonce pour l’industrie agroalimentaire. Les nouveaux pestic
ides seraient produits par la plante elle-même dans un souci de préservation de l’environnement. La barrière de la digestion pour l’homme étant en discussion, il sera peut-être un jour possible d’envisager une vaccination massive contre les maladies infectieuses endémiques en nourrissant les populations cibles avec une solution sucrée. L’industrie militaire rejoint à ce stade l’industrie des semenciers dans ce vaste chantier que représente l’aliment porteur d’allégations santé.
Si nous prenons le simple exemple de l’aide alimentaire et donc d’une alimentation humaine subie et non choisie, on peut envisager avec la modification des ARN du riz ou des pâtes sucrées de cibler des populations cibles pour les rendre stériles ou immuniser à un virus. Une arme chimique alimentaire qui pourrait être discrète et très ciblée. Dans 20 ans, il est à craindre que pour manger sans risque, il nous faille passer par un certificateur d’aliment vendant ses produits sans risque pour la santé à prix d’or. Les OGM n’auront été dans cette histoire que des passeurs de technologies plus radicales. À la fois porteuse d’espoir pour les victimes du paludisme et des autres maladies infectieuses et aussi porteuses d’une grande menace pour le génome humain… Une arme d’auto destruction massive du genre humain ?
Igor Deperraz