Ils coulent inexorablement
Les syndicats ne sont plus en ces temps de crise économique et sociale au rendez vous de l’Histoire. La dépression actuelle exprime plus que jamais les antagonismes d’intérêts et rappelle la très controversée lutte des classes .Celle qui a divisé le monde syndical.
Exit l’influence Marxiste sur la philosophie politique pour une approche plus pragmatique de la résistance des gens qui travaillent, le terme même de travailleur portant aujourd’hui un sens trop typé.
De digression langagière en digression d’action, on finit par ce demander si l’existence même d’une organisation syndicale correspond aujourd’hui à la nécessité du moment.
Dans leur forme organisationnelle comme dans leurs messages les centrales ne correspondent plus aux exigences démocratiques et citoyennes. Le faible taux de participation aux élections et dans son ensemble la perte d’influence dans le monde du travail de ses représentants devraient alerter ses dirigeants .Il n’en est rien, le bateau coule inexorablement vers le fond en se prenant pour un insubmersible.
Face à la Mondialisation mais surtout face à la réalité juridique Européenne, les mouvements de contestation ne peuvent plus se limiter à des frontières imaginaires .Les délocalisation de l’industrie automobile comme les pratiques de dumping sociale dans l’UE militent pour un syndicalisme Européen de substitution .Les centrales syndicales françaises doivent fusionner avec les grands syndicats allemand pour former l’embryon d’un consortium européen.
En s’européanisant et en se réformant dans ses pratiques démocratiques le mouvement syndical reprendra le flambeau des indignés égarés pour équilibrer une économie de marché accaparée par une minorité de privilégié.
Igor deperraz