Roger, Maitre et Directeur !
Roger est directeur d’école depuis plus de trente ans maintenant et il n’abandonnerait pas son métier pour tout l’or du monde ! Depuis sa sortie de l’école normale, il ne compte plus les réformes qui se sont succédé au rythme des ministres.
— « Certaines avaient à peine le temps de terminer l’année qu’il fallait en adopter une autre ! “Aime –t’il répéter à chaque fois qu’on lui pose la question de la surcharge de travail administratif qui le rend aujourd’hui rétif au changement.
— ‘Ce qu’il y a de plus dur dans ce métier, c’est de tout bouleverser à chaque changement de ministre ! ! Alors que nos collègues du secondaire n’ont pas bougé d’un pouce, tous les papiers, les projets que l’on te demande à l’école primaire finissent dans les corbeilles des collèges !’ Il énumère le quotidien du directeur” les enquêtes statistiques, les parents, les assistantes sociales ,le Maire ,les adjoints ,les conflits avec les profs ,les réunions avec les collectivités locales ,la gendarmerie ,le médecin scolaire ,et ta classe que tu dois continuer à faire tourner ». Il reconnaît que c’est gratifiant d’être Monsieur le Directeur, et qu’il est fier de servir la République.
— « En fait, il ne faut plus se cacher les yeux, on fait le travail de deux personnes ! celui de chef de service et celui d’instit et bien entendu payé…… une personne » il voudrait bien comparer sa feuille de paye avec un professeur du collège — « moi je touche 2400 euros par mois pour plus de 50 heures de travail ,si tu le ramènes au taux horaire ,c’est plus bas que le SMIC !
— “La réforme du temps scolaire, c’est encore plus de responsabilités et encore plus de réunions avec les mairies” alors aujourd’hui c’est un peu le ras le bol qui prévaut.
— “D’un coté t’as des profs du secondaire qui touche plus de 3000 euros par mois avec des heures sup et nous on travail au tarif des Polonais !”
Pour Roger, le Ministère n’est pas près de faire évoluer la situation.
— » l’intérêt du service, l’intérêt des enfants et puis c’est passionnant comme boulot, les collègues sont accroc à tout ça «
Mais à force de pousser le bouchon, il est arrivé à la conclusion que trop c’est trop, c’est pour cela qu’il est prêt à engager une grève administrative dès la rentrée….à suivre
Igor deperraz