Mais qui donc apporte les œufs de Pâque au potager le dimanche matin ?
Cette tradition millénaire dépasse largement les religions du livre et trouve certainement ses racines dans la vitalité des alcôves retrouvée au printemps. C’est muni d’un petit panier que les enfants arpentent les moindres recoins du potager en pleine repousse en se demandant si l’heureux donateur ne les a pas oublié.
Si dans les pays du Nord le lapin symbolise le retour d’une fécondité abondante, en Thuringe, le renard se charge de cacher les œufs. Deux conceptions différentes du don qui peuvent influencer dès le plus jeune âge, notre perception de la philosophie du don et du partage.
Sommes-nous prêt à croire dans le bon gros lapin ou dans le rusé renard ? Ce choix n’est pas sans influencer le bulletin de vote que l’adulte mettra dans l’urne au printemps.
C’est la poule qui a fait l’œuf et l’œuf la poule mais dans cette histoire, le lapin ou le renard ont bien dépossédé la poule de son œuf pour l’amener au jardin et en retirer auprès des têtes blondes la gloire et reconnaissance. On pourrait même parler d’exploitation de la poule par le lapin.
Les œufs de pâques ne font pas que le bonheur des chocolatiers, ils donnent aux promesses électorales un gout chocolaté et sucré que l’on aimerait toute droit sorti du chapeau et non du cul de la poule …. Igor deperraz