Pisa, des bonnes questions pour une réponse ….
Pour 534 000 euros, la France participe tous les trois ans à l’enquête PISA . La méthodologie de cette étude est sérieuse et bien construite, les 65 pays qui y participent ne contestent d’ailleurs pas sa fiabilité même si quelque un conteste son efficacité en matière d’outil de remédiation des politiques scolaires. Aujourd’hui La France, comme l’Allemagne, il y a une dizaine d'années est sous le feu de la critique. Le système scolaire français n’est plus adapté à l’évolution de nos sociétés. Le champ d’études exploré met en cause un système profondément inégalitaire et producteur à grande échelle d’exclusion culturelle.
Les compétences collectives permettant d’affronter la mondialisation avec les outils intellectuels adéquats ne sont pas à la hauteur de l’investissement. La France est en train de perdre la bataille concurrentielle de l’intelligence. L’effort collectif n’est récompensé en termes d’élévation générale du niveau scolaire. Une grande révolution serait donc nécessaire pour se mettre en conformité avec la puissance économique que nous continuons de représenter. Si nous balayons les critiques portant sur la triche et le bidonnage des tests, il faut admettre que l’Éducation nationale ne peut continuer à produire de l’échec scolaire sans se poser de sérieuses questions. La plus importante est celle de l’existence même d’une Éducation nationale centralisée produisant des normes scolaires universelles dans un monde devenu de plus en plus spécialisé.
Comment apprendre le français et les math dans les 13 arrondissements de Paris et dans une école de la Creuse. Une fois le constat posé, le problème étalé sur la place publique, que pouvons-nous faire pour prendre les bonnes mesures pour rétablir l’égalité des chances ? Supprimer l’Éducation nationale !
Igor Deperraz