Paris- Limoges -Toulouse, un train de bric et de boc sur une ligne à bout de souffle. Il y a moins d’un an, je relatais les aventures malheureuses de ma traversée en train éco sur la base du plein tarif. Assis dans des sièges des années 50, la tête en l’air, les fauteuils étant à bout de souffle, les passagers déambulaient dans les couloirs accompagnés par un contrôleur réfugié seul dans un compartiment réservé. Des personnes âgées assises les pieds ballants sur des couchettes prévus pour le train de nuit étaient comme pétrifiées par ce retour dans le temps. Lors de cette épique traversée, le contrôleur m’assurait que sur ces vieux wagons des années 50, la sécurité était à son maximum mais il précisait un brin gêné que cette ligne n’était pas la priorité de l’entreprise. La liaison à grande vitesse Paris Bordeaux Toulouse étant à rentabiliser. Il y a un mois, un arbre était tombé quelques minutes avant le passage du train plongeant dans l’effroi des centaines de passagers coincés entre le vide et la paroi rocheuse. Un accident reste un accident et les coïncidences sont toujours malheureuses et fortuites. Pour le prix de la grande vitesse, la SNCF nous prend pour des c…..Et la colère ne suffit plus devant un tel abandon ?
Igor Deperraz