L’obsolescence programmée des idées
Une récente proposition de loi du groupe écologique a été débattue au Sénat afin de proposer des Solutions à l’obsolescence programmée des produits de consommation. Etendre de deux à cinq ans la garantie légale, obliger les fabricants à fournir des pièces détachées ou des notices de réparation à long terme a rencontré chez les parlementaires présents le 23 Avril un écho favorable. Déprogrammer l’obsolescence est devenu en quelques années une source d’emploi et une solution durable au gâchis orchestré par les grands groupes industriels. Les fabricants seront de plus en plus amenés à proposer des écoproduits conformes à la directive européenne de 2009. Une révolution du produit qui oublie l’éco conception des idées. Ce qui est valable pour les produits manufacturés devrait pouvoir s’appliquer aux concepts idéologiques. Nos lois ne durent-elles pas que quelques années ? A peine voté le mariage pour tous est menacé d’être abrogé dans moins de cinq ans et peut être moins. La réforme sur l’école n’aura peut être même pas le temps de se mettre en place que nos écoliers reprendront le chemin de l’école à son point de départ. Les lois promises sur le secret des sources dans la presse ou le renforcement de l’indépendance de la justice ne franchiront certainement pas les aléas du calendrier parlementaire. L’obsolescence politique et sociale est lourde de conséquence sur la vie quotidienne. Chaque idée, chaque loi nouvelle devrait comporter sa notice de réparation pour augmenter sa durabilité. Faute de pièces détachées, le Parti socialiste et l’UMP sont devenus les apôtres involontaires de l’obsolescence programmée. Un gâchis orchestré ?
Igor Deperraz