Made in Lip
Si l‘horlogerie Suisse est en plein mouvement, elle le doit à sa persévérance et à sa ténacité à croire dans la mécanique de précision. Frappées par la concurrence des montres à quartz, les montres Lip de Besançon comme les réveils Bayard de Saint Nicolas d’Aliermont avaient du tirer leur révérence dans les années 70. Les formations professionnelles avaient suivi le mouvement en supprimant les métiers qualifiants nécessaire à la fabrication des spiraux et balanciers. En quelques années les machines outils et les savoirs faire avaient déserté le territoire français. N’écoutant pas la célèbre phrase ; les montres à quartz vendent l’heure, les montres mécaniques la donne, les pouvoirs publics n’avaient pas soutenu financièrement la reprise en Scop par les salariés de Besançon de leur outil de production. Il ne fallut pas longtemps pour s’apercevoir qu’acheter une montre à quartz à deux euros ou à 1000 euros procurait les mêmes sensations et la même valeur ajoutée. La montre mécanique ou à balancier automatique reprenait ses parts de marché en Suisse et fin 2008 employait 53000 salariés en dégageant 16 milliards d’euros, la part d’horlogerie mécanique représentant une très grande part de cette somme. On serait tenté de dire qu’un homme ou une femme qui ne possède pas une montre mécanique Lip avant 50 ans a raté sa vie ou du moins a perdu son temps. Que l‘on porte une T18, une Himalaya ou un simple boitier métal, le tictac Lip ne peut laisser indifférent. Qu’attendent donc les cassandres du produisons français pour relancer sous forme de Régie Nationale d ’horlogerie la production des montres Lip. Regardez l’heure sur un boitier français de qualité donnerait du travail à des milliers de jeunes en apprentissage tout en procurant le plaisir de la montre mécanique
Igor deperraz