Le touriste français n’a pas bonne presse à l’étranger .Un mot le désigne dans toutes les langues : radin. Il dépense souvent malin lorsqu’il voyage, et lorsqu ‘il met la main au porte- monnaie, il est chiche. Cela tient certainement à l’écart de rémunération entre les différents pays européens mais aussi à la capacité de certaines agences de voyage à optimiser les prestations. .Un allemand ou un anglais profite d’agences de voyage hyper- performantes, proposant souvent des séjours transport compris à des prix deux fois moins cher que les tours opérateurs français .Les bouleversements dans les pays du Maghreb et le ratage diplomatique français peut à terme nous mettre en porte à faux avec les ambitions touristiques de certains pays .La Tunisie acceptera -elle encore d’accueillir un million de français dans des hôtels défigurants ses cotes pour des hôtes qui rechignent à casser leur tire- lire. Il pourrait y avoir chez certains retraités la nostalgie de l’empire coloniale français .Le sentiment non avoué de se faire servir comme au bon vieux temps de l’occupation française. Dans les années 70, ils étaient nombreux, trop nombreux, à fréquenter l’Espagne de Franco avec des œillères .Lorsque la démocratie fit surface, ces petits arrangements entre amis s’estompèrent Il fallut payer le prix de la démocratie .Le prix du respect des gens. La démocratie n’est pas gratuite : .Le travail des enfants, les faveurs sexuelles à bon marché relatées par une personnalité politique de premier plan font partie du quotidien des régimes totalitaires. Il faudra bien se résigner une fois pour toute à abandonner l’esprit colonial .La qualité de touriste, étymologiquement celui qui tourne ne s’acquiert que dans l’échange équitable et respectable du voyageur .Une qualité certainement attendu dans les nouvelles démocratie du Maghreb qui risque d’en surprendre beaucoup au porte monnaie .
Igor De perraz