La vie d’Adèle selon Igor Deperraz
Impossible d’échapper au film d’Abdellatif Kechiche. La presse en parle tous azimuts et sort à pages rabattues mille et complément sur ce pastiche réussi de « Plus belle la vie ». Adèle Exarchopoulos excelle dans ce porno hard en compagnie de la sexe star du moment Léa Seydoux .trois heures à se rincer l’œil pour les uns, à regarder sa montre pour les autres. Une palme d’or en forme de Godemichet aurait été du plus bel effet pour ce réalisateur qui nous avait habitués à réaliser du cinéma de qualité dans la graine et le mulet.
La vie d’Adèle apporte une fois de plus la démonstration qu’une critique libre n’existe plus dans l’hexagone. Bien entendu, le film n’est pas un navet et madame Exarchopoulos pose quelques expressions justes et sincères, mais de là à inonder le paysage médiatique! il faut croire que nos critiques ne sortent jamais des grands boulevards et sont prêt à tout pour faire la promo d’un film qui renouvelle le X, mais qui n’apporte rien à l’histoire du cinéma. Si le réalisateur a pu échapper à la commission de classification des films X, c’est certainement à cause des enjeux économiques et patriotiques.
Interdire au moins de 18 ans un film d’auteur eut été du plus mauvais effet.Et pourtant, un porno est un porno et ce ne sont pas les petites larmes d’une charmante comédienne qui donne un blanc-seing au réalisateur. Il n’y avait donc pas de quoi casser la patte à un canard même en possession d’une palme. Abdellatif Kechiche aurait pu au moins choisir un titre plus expressif comme « Adèle et les sept mains »
Igor Deperraz